Les
réticences à la stérilisation précoce portent sur :
une influence possible sur le comportement : les études menées Outre-Atlantique
ne permettent pas de la documenter. Les chats stérilisés précocement n’ont pas
plus de troubles du comportement que les autres et la durée d’adoption n’est
pas modifiée (enquête épidémiologique sur 1660 chats, 2004) Bien au contraire,
l’incidence des problèmes de malpropreté comme d’agression entre chats sont
moindres, ainsi que leur corollaire (abcès, etc.) une augmentation de
l’incidence du syndrome urologique félin : la castration précoce entraîne une
diminution du développement du pénis, avec des différences du diamètre de
l’urètre au niveau pré-pelvique, sans conséquence pathologique. Ce moindre
développement du pénis rend simplement le sondage urinaire plus délicat pour le
praticien vétérinaire (une étude montre qu’à 22 mois, sur des chats castrés
précocement l’extériorisation du pénis est plus difficile). Une augmentation de
la croissance : la fermeture des cartilages de conjugaison est sous la
dépendance des sécrétions hormonales, donc on pourrait s’attendre à ce que les
chats stérilisés précocement soient légèrement plus grands, ce qui n’est pas le
cas (étude sur 31 chats stérilisés à 7 semaines et 7 mois). Le risque de
fracture épiphysaire n’est pas augmenté non plus. Une augmentation de
l’incidence de l’obésité et de l’apparition de diabète : aucune incidence
actuellement décrite
Dans les
avantages vérifiés chaque jour se trouvent l’absence de développement
d’hyperplasie fibro-épithéliale et une incidence moindre des tumeurs mammaires
malignes (80% des tumeurs).
Par ailleurs, on note sur les chats stérilisés précocement une incidence
moindre de l’asthme, non expliquée à ce jour.
Pour
l'éleveur passionné, le renouvellement des reproducteurs est primordial, mais
il est tout aussi souhaitable que des sujets non destinés à la reproduction, et
vendus comme animaux de compagnie, ne soient pas accouplés. Face à ce problème,
les éleveurs Outre Atlantique pratiquent depuis de nombreuses années la
stérilisation dite "précoce". En France, ces opérations, pratiquées
entre 2 et 3 mois, sont toujours l'objet de vives polémiques.